Il n'est pas une semaine sans que la question ne soit posée à CANIDEA. Comment fait-on pour avoir un chien qui vienne du réseau ? En effet, par la charte éthique et déontologique de CANIDEA, ses membres s'engagent quant à la qualité de leur travail. Ensemble, ils posent des standards de haut niveau car tous savent que le travail collectif et le partage des bonnes pratiques sont à bénéfice réciproque. De toute évidence, la démarche n'est pas passée inapperçue et de plus en plus de personnes reconnaissent l'appartenance de CANIDEA comme un gage de sérieux. Pour celles-là et pour les curieux, petit guide pour devenir maître d'un chien "canidéen".
PREMIÈRE ETAPE : pour qui sont les chiens ?
Deux grandes catégories de chiens travaillent au sein du réseau. D'un côté, les chiens guides et les chiens d'assistance partagent le quotidien d'un ou de deux bénéficiaires. De l'autre, les chiens de médiation interviennent aux côtés de professionnels du soin ou/et du lien social. La procédure pour obtenir un chien est plus ou moins la même mais diffèrent sur certains points. Dans les deux cas, la personne qui accueille le chien en tant que bénéficiaire ou professionnel est appelée "référent".
la demande de chien guide/D'assistance
En France, la loi sur l'accessibilité pose une règle simple et claire. L'accessibilité concerne les personnes dont le handicap a été reconnu par la maison départementale du handicap et qui sont porteuses de la carte mobilité inclusion.
Les écoles du réseau de CANIDEA remettent donc des chiens à ces personnes. Les personnes qui n'ont pas cette carte risque d'essuyer un refus de la part de l'école. Deux pathologies font figures d'exception : les troubles envahissant du développement et le diabète. En effet, les écoles ont conscience que la reconnaissance de ces deux types de pathologies varient considérablement d'un département à l'autre : dans ces cas précis, elles étudient l'ensemble des demandes, en donnant cependant la priorité aux porteurs de la carte mobilité inclusion.
Après avoir idendifié l'école qui éduque des chiens dans la spécialité concernée, la première étape de la demande est de l'appeler. Le premier contact téléphonique permet de bien cerner la situation et si l'école est en capacité ou non de répondre à la demande.
Après ce premier échange, l'école envoie un dossier à remplir. Ce dossier comportera plusieurs volets :
- un volet sur la situation de la personne : situation familiale, activités professionnelle et personnelle ;
- un volet sur la pathologie de la personne : une attestation médicale sera demandée ;
- un volet sur l'environnement physique du domicile de la personne : présence ou non d'autres personnes au domicile; présence ou non d'autres animaux au domicile.
Suite à l'étude de cette demande, l'école répond si elle instruit ou non le dossier. Si elle ne l'instruit pas, elle donne le motif de non instruction. Cela est valide pour chaque étape du processus. En effet, il est possible que la personne ait besoin de temps pour mûrir sa démarche : l'arrivée d'un chien au domicile peut impliquer le bouleversement d'un mode de vie ; ou il est possible que le handicap de la personne soit évolutif et qu'il soit nécessaire d'attendre une stabilisation de celui-ci ; ou encore la situation familiale peut être instable, auquel cas l'arrivée d'un chien serait plus perturbant que bénéfique.
Lorsque le dossier est validé pour instruction, une première rencontre a lieu à l'école. Celle-ci permet de déterminer plus précisément les besoins de la personne et leur correspondance avec la réalité du chien guide/d'assistance. En effet, il est nécessaire de vérifier que le mode de vie de la personne est compatible avec celui du chien. A nouveau, si tout va bien, une visite au domicile de la personne a lieu. C'est également l'occasion de rencontrer la famille de la personne si celle-ci vit avec d'autres humains ou animaux.
Si cette dernière étape est validée, l'école va repérer un ou des chiens en éducation qui pourraient devenir le compagnon canin du demandeur. Selon la spécialité, le temps d'éducation sera plus ou moins long. A ce temps, il faut également ajouter la liste d'attente qui dépend pour sa part des moyens de chaque école.
Lorsque le chien arrive au terme de son éducation, une rencontre est organisée entre le futur référent et l'animal pour vérifier la compatibilité des deux membres de la future équipe. Si celle-ci n'est pas constatée, un autre chien est proposé.
Un stage de deux semaines est organisé pour le référent et le chien apprennent à se connaître. Au termes de ces deux semaines, le maître rentre au domicile seul avec son chien. Un suivi est effectué au bout d'un mois, de quelques mois, puis ensuite de manière annuelle. Bien sûr, un contrat est signé entre l'école et le maître. Ce contrat rappelle les responsabilités de chacun.
la demande de chien de mediation
A la différence des chiens guides et d'assistance, il n'existe pas de réglementation sur le chien de médiation. Cependant, les écoles de chiens de médiation du réseau de CANIDEA ont posé des règles relatives à l'éducation et à la remise de chiens de médiation.
Elles sont relativement simples.
Les écoles instruisent les demandes de professionnels répondant à au moins deux critères :
- le référent du chien (celui qui sera responsable de l'animal) doit avoir reçu une formation en médiation par l'animal ;
- le projet de médiation par l'animal est construit : il précise les activités qui seront menées et s'inscrit dans le projet d'établissement, s'il s'agit d'un projet au sein d'un établissement.
En ce qui concerne le bien-être du chien, l'évaluation du chien tiendra compte :
- du lieu de résidence de l'animal : il doit vivre avec son référent ;
- de la durée de travail du chien.
La demande de chien de médiation suit les principes de la demande de chien guide/d'assistance. Un premier contact téléphonique précède l'envoi d'un dossier demande. Ce dossier comporte plusieurs volets :
- un volet sur le référent : compétences professionnelles, notamment en médiation animale ;
- un volet sur le projet de médiation : quelles activités pour quels publics ;
- un volet sur l'environnement professionnel : type d'établissement, configuration des lieux, implication de la direction d'établissement dans le projet.
Suite à l'étude de cette demande, l'école répond si elle instruit ou non le dossier. Si elle ne l'instruit pas, elle donne le motif de non instruction. Cela est valide pour chaque étape du processus. En effet, il est possible que le projet ne soit pas considéré assez mûr, du fait de l'absence de formation en médiation du référent ou d'implication de la direction d'établissement... Auquel cas, l'école formulera des conseils au demandeur pour mûrir le projet.
Lorsque le dossier est validé pour instruction, une première rencontre a lieu à l'école. Celle-ci permet de déterminer plus précisément les besoins pour le projet. En effet, il est nécessaire de vérifier que l'ensemble des contraintes liées à la médiation animale ont été considérées. A nouveau, si tout va bien, une visite sur le lieu d'exercice a lieu. C'est également l'occasion de rencontrer la direction d'établissement et le futur public bénéficiaire.
Si cette dernière étape est validée, l'école va repérer un ou des chiens en éducation qui pourraient devenir le chien de médiation pour ce projet précis. Selon les attendus, le temps d'éducation sera plus ou moins long. A ce temps, il faut également ajouter la liste d'attente qui dépend pour sa part des moyens de chaque école.
Lorsque le chien arrive au terme de son éducation, une rencontre est organisée entre le futur référent et l'animal pour vérifier la compatibilité des deux membres de la future équipe. Si celle-ci n'est pas constatée, un autre chien est proposé.
Un stage de deux semaines est organisé pour le référent et le chien apprennent à se connaître. Ce temps inclut également la formation des autres membres de l'établissement qui travailleront avec le chien. Au termes de ces deux semaines, le référent rentre au domicile seul avec son chien. Un suivi est effectué au bout d'un mois, de quelques mois, puis ensuite de manière annuelle. Bien sûr, un contrat est signé entre l'école, le référent et le cas échéant, l'établissement qui accueillera le chien de médiation. Ce contrat rappelle les responsabilités de chacun.
que ce soit pour les chiens guides/d'assistance ou pour les chiens de mediation...
L'école qui a éduqué le chien reste propriétaire du chien. En cas de problème (décès, maltraitance...), elle peut ainsi récupérer l'animal.
Il est demandé au référent de l'animal de contracter une assurance santé.
Le chien part à la retraite lorsqu'il n'est plus en capacité de travailler (en moyenne après 8 ans de travail, donc vers l'âge de 10 ans). Dans ce cas, il peut rester au domicile de son référent, être placé dans la famille du référent ou partir en famille de retraite. Le moment du départ à la retraite est préparé grâce au suivi annuel : il est alors convenu entre le référent et l'école d'un rétroplanning permettant la transition autant pour le chien que pour le référent.
Après quoi, le renouvellement n'est pas automatique. Le référent doit déposer une nouvelle demande. Celle-ci sera prioritaire mais sera de nouveau étudiée avec la même attention.