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Réponse à la publication d'Handi'chiens et son hashtag trompeur #touchepasàmonchiendassistance

capture d'écran du post d'Handi'chiens sur les réseaux sociaux : un handi'chiens avec derrière nous ne nous laisserons pas faire ! #touche pas à mon chiens d'assistance

Vendredi 23 juin, Handi’chiens a souhaité rallier le public à sa cause en donnant l’impression, via le hashtag #touchepasamonchiendassistance, que Canidea souhaite opérer à une régression du statut de chien d'assistance. Canidea dément et clarifie ici les enjeux du débat. Contrairement à ce que laisse entendre Handi’chiens, la position de Canidea ne concerne pas les chiens qui sont remis à des particuliers, c’est-à-dire des personnes porteuses de la carte mobilité inclusion (personnes épileptiques, enfants autistes, personnes en fauteuil roulant…) : ces chiens sont des chiens d’assistance et doivent le rester. Canidea les défendra comme tels !

 

La position de Canidea ne concerne que les chiens d’accompagnement social, c’est-à-dire des chiens remis à des professionnels utilisant la présence canine comme support de travail dans des établissements spécialisés. Canidea reconnait l’extraordinaire travail de médiation animale accompli par les chiens d’accompagnement social et les défendra en tant que chien de médiation. A ce jour le chien d'accompagnement social (mais aussi d'éducation scolaire et par extension d'assistance judiciaire) apparait dans un arrêté de labellisation des centres d'éducation de chiens d'assistance. Techniquement les chiens d'accompagnement social sont des chiens de médiation et n'ont donc aucun droit particulier du fait d'être dans cet arrêté. En ce qui concerne l’accessibilité, elle est conditionnée par le fait que la personne avec le chien est porteuse la carte mobilité inclusion. Or, le maitre d’un chien d’accompagnement social n’est pas porteur de la CMI et les établissements dans lesquels le chien travaille n’ont absolument pas besoin qu’ils aient le statut de chien d’assistance puisque celui-ci est lié à une personne physique dans le cadre de la compensation du handicap.

 

capture d'ecran de la réponse de Canidea à Handi'chiens

Par ailleurs, Canidea est attachée au principe de gratuité des chiens d’assistance : ils doivent être remis gratuitement à des particuliers en situation de handicap. La position de Canidea, élaborée en commission réglementation puis confirmée par l’Assemblée Générale, est de faire évoluer cet arrêté pour inclure d'autres spécialités d'assistance mais sans conserver la notion d'accompagnement social puisqu'elle n'ouvre pas plus de droit que cela aujourd'hui et surtout génère une confusion, en particulier eu égard des pratiques de faire payer la formation. Ce dernier point qu’Handi’chiens considère secondaire est essentiel. La charte éthique et déontologique le précise, l’arrêté également. Un chien d’assistance doit être remis gratuitement à un bénéficiaire. Faire payer des frais de formation est une manière détournée de faire payer le chien, ceci d’autant plus que la formation est prise en charge par les OPCO (organismes accompagnant la formation professionnelle) ce qui atteste du caractère professionnel de l’activité, ce qui  n’est pas le cas de l’assistance canine à une personne en situation de handicap qui est considéré comme une compensation du handicap. Il y a ici une question d’interprétation pour laquelle Canidea fait le choix de ne pas fermer les yeux.

 

La position de Canidea est donc de faire évoluer cet arrêté pour inclure d'autres spécialités d'assistance mais sans conserver la notion d'accompagnement social puisqu'elle n'ouvre pas plus de droit que cela aujourd'hui et prête à confusion entre les chiens.

 

Handi’chiens a souhaité rendre publique cette position et en particulier d’une façon ambigüe, laissant planer le doute sur le fait que des particuliers risquaient de perdre leur droit d’accès. Canidea a répondu individuellement à des dizaines de bénéficiaires d’Handi’chiens qui ne comprenaient pas le débat et qui ont été choqués. Nous laissons les lecteurs juges du fait qu’Handi’chiens n’ait pas pris en considération l’impact de sa prise de position et n’ait pas pris le temps de répondre à ses propres bénéficiaires.